16/09/2012
A tire d'Elles n° 7
Pas simplement un dimanche de juin mais une matinée de pluie.
Lydia ne faisait pas uniquement dans la conserve du maquereau, elle faisait aussi dans l'entretien de deux pots de fleurs. Bégonia et géranium, du classique, quoi. C'était son côté voisine montluçonnaise.
Par temps pluvieux, il lui arrivait de les descendre (les pots de fleurs) pour leur faire prendre l'air et l'eau sur le trottoir, en bordure du caniveau. Une manière héritée de son adolescence provinciale.
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Tu ne vois pas que quelqu'un me les fauche ? Je les surveille du coin de l’œil.
Mais voilà, fallait quand même monter avec le clille ; et Lydia ne pouvait tout de même pas monter avec ses pots de fleurs, un dans chaque main.
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Tu les planques dans le couloir, tu les ressortiras quand tu redescendras.
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T'en as de bonnes toi ! Les filles vont balancer des coups de pied dedans ! Quelle est la connasse qui encombre l'entrée ? C'est Lydia, j'en fais le pari !
(Sur l'image, quand la rue est trempée, un client est devancé par un autre client.
Oui, ce n'est pas du dessin « terminé » … rien n'est jamais terminé. Si vous aviez été « terminé » à votre naissance vous n'auriez jamais vieilli.)
13:54 Publié dans A tire d'Elles, Brèves du trottoir, Moeurs, Sexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prostitution, prostitution populaire, prostitution parisienne, vie parisienne
02/09/2012
A tire d'Elles n° 4
- Tiens, bonjour, vous ! On ne vous voyait plus ...
je me suis dit : il a quitté Paris ou alors il s'est trouvé une autre fille.
A part ça, la retraite SNCF, pas trop fatigante ?
14:39 Publié dans A tire d'Elles, Arts, Moeurs, Sexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prostitution, prostitution populaire, prostitution parisienne, vie parisienne, sexualité, sncf
A tire d'Elles n° 3
Un qui sort seul d'une passe d'abattage
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19/08/2012
Brèves du trottoir n° 95
Lydia promenant sa petite caniche par quatre rues tout autour d'un bloc de bâtiments, ancien quartier des Halles.
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Au début, elle m'aidait auprès des clients, tu vois ce que je veux dire. Mais figure toi que cette coquine serait devenue ma concurrente si je l'avais laissé continuer.
Oh ! Oh !
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Rangée n° 95, cette image est la dernière de notre série
« Brèves du trottoir ».
Dimanche prochain, une deuxième série intitulée
« A tire d'Elles »
débutera mais sans que je puisse en prévoir sa durée.
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Brèves du trottoir n° 94
Comme l'un de ses visiteurs marchait vers la sortie, notre Lydia nationale ne se soulageait pas d'une mauvaise humeur.
D'abord, des locataires nouveaux dans l'immeuble et qui prétendaient la faire expulser. « Alors que je loge ici depuis presque trente ans avant leur arrivée, ces connards ! Ils font signer contre moi et deux copines une pétition de merde ! oui, mon cul, tu parles ! »
Et t'aussi la police qui, depuis 2003, colle de plus en plus de PV aux dernières courtisanes traditionnelles du coin. Et pourquoi donc ? Parce qu'au lieu de s'avilir dans la mendicité, elles choisissent de gagner du fric en satisfaisant la demande de l'homme toujours aux aguets sexuels !
Pourtant Lydia à fait tout son possible pour réglementer sa situation. Elle s'est déclarée travailleuse indépendante, personne physique dotée d'un numéro SIRET … etc., etc.
Elle a dû déjà vendre, sous menace d'être accusée de proxénétisme par le juge, un des trois studios achetés avec de l'argent honnête. Un argent perçu lorsqu'elle participait aux 3 X 8 sur le ruban, une cadence pareille à celles du prolo reniflant la limaille chez Renault.
Reste qu'elle n'habite pas les deux studios restants. Elle y vient simplement pour siffler le passager, c'est tout.
Elle se paie un confortable appartement parisien, je ne vous indique pas où.
Elle y entretient même un vieux, bien vieux julot qui n’eut jamais vraiment autorité sur elle. Il se traîne pour ainsi dire quasi impotent. Il coûte en médicaments non remboursés par la SS. L'est tout ratatiné du gland jusqu'à la cervelle. Regardez : Il lui arrive de percer des trous dans d'anciens tickets PMU périmés … « Je l'engueule et puis je fais semblant d'aller les jouer au bureau de tabac. Je m'en donne de la peine, tu sais. »
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Pourquoi tu le gardes ?
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Il fait partie de ma jeunesse.
14:42 Publié dans Arts, Brèves du trottoir, Moeurs, Sexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prostitution, prostitution populaire, prostitution parisienne, vie parisienne
12/08/2012
brèves du trottoir n° 93
- On y va m'sieur ?
- Dans un petit moment
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